Faire un état des lieux de l’implémentation de la RSE dans les entreprises demeure un défi, sinon un exercice périlleux, voire impossible, tant les résultats de la plupart des études en France ou à travers le monde dont nous disposons semblent imprécis, ambigus, et contradictoires les uns par rapport aux autres.
C’est peut-être pour combler cette lacune, qu’en France le Medef et l’Observatoire de la RSE (Orse), se sont associés afin de publier en octobre 2014 « le premier état des lieux » des actions portant sur la RSE à l’initiative des fédérations professionnelles.
Rappelant en préalable de leur étude que les actions sectorielles en faveur de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) se sont multipliées ces dernières années, parmi lesquels les outils d’auto-diagnostic, référentiels, labels, et autres trophées, le Medef et l’Orse précisaient « qu’il n’existe à ce jour aucun état des lieux en la matière ».
S’il n’existe pas à ce jour, à proprement parler, d’état des lieux exhaustif c’est-à-dire précis et documenté de l’implémentation de la RSE dans les entreprises, on peut en revanche compter sur des études sérieuses qui tentent tant bien mal de jouer le jeu de la transparence et de l’objectivité, compte tenu de la complexité et du périmètre de la mission d’une part, de la difficulté à recueillir auprès des entreprises répondantes des informations fiables d’autre part.
Il y a, s’agissant de la RSE, mille et une manières de cerner puis de formuler l’engagement vrai ou supposé des entreprises, le degré de crédit qu’il faut accorder à la communication corporate, aux objectifs déclarés, aux actions mises en place, aux résultats obtenus, et écarts constatés.
L’on sait par ailleurs que la place qu’occupe la direction RSE au sein de l’organisation, varient considérablement d’une structure à une autre. La direction de la RSE et sa pertinence, sont souvent une affaire de personne.
C’est la raison pour laquelle on enregistre étude après étude une forte hétérogénéité dans le rattachement de la direction RSE.
À moins de traquer l’information dans ses moindres recoins, de lire entre les lignes, de relever les omissions volontaires, d’analyser non pas ce que les entreprises disent, mais ce qu’elles dissimulent, de chercher le message derrière le message, de débusquer les enjeux cachés, de décoder la communication bien huilée et la stratégie d’affichage. « Il faut traquer l’inattendu pour trouver la vérité » (Héraclite).
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