773 millions d’euros, c’est le coût estimé de l’impact du groupe Kering sur l’environnement en 2013. Le géant du luxe a publié le 19 mai son premier Compte de Résultat Environnemental, qui traduit son empreinte et celle de ses fournisseurs en valeur monétaire. Kering a également partagé sa méthodologie pour inciter d’autres entreprises à suivre son exemple, et participer ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.
Alors que s’ouvre pour deux jours le Business and Climate Summit à Paris, Kering (ex-PPR) a dévoilé hier la méthodologie de son Compte de Résultat Environnemental (Environmental Profit and Loss Account ou E P&L), mis en place chez Puma dès 2011, et appliqué pour la première fois à l’ensemble du groupe.
Kering a choisi de partager sa démarche E P&L, parce que nous sommes convaincus que seules la transparence et la coopération permettront de concevoir des solutions adaptées à l’échelle de problèmes comme l’épuisement des ressources naturelles », a déclaré François-Henri Pinault, le PDG de Kering lors de la présentation. « Notre E P&L a déjà efficacement servi de catalyseur interne pour nous aider à nous orienter vers un business model durable.
Impact environnemental : 773 millions d’euros
Les résultats de l’E P&L 2013 chiffrent les externalités négatives environnementales à 773 millions d’euros, depuis la fabrication jusqu’à la distribution des produits. « Une bonne performance », souligne Marie-Claire Daveu, directrice développement durable du groupe. Elle affirme en effet que si Kering avait mené une politique d’approvisionnement semblable à une entreprise type de son secteur d’activité, l’impact aurait de 40% supérieur.
Autre enseignement : 93% de l’impact environnemental total concerne la chaîne d’approvisionnement, et majoritairement la production des matières premières (50%).
Une méthodologie en sept étapes
Pour arriver à une telle estimation, l’ E P&L évalue les conséquences des émissions et de l’utilisation des ressources sur l’environnement et le bien-être humain. L’analyse recouvre les six grands groupes d’impacts environnementaux que sont les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau, la pollution de l’eau et de l’air, la production de déchets et l’utilisation des sols.
Pour l’instant, notre E P&L ne porte que sur les impacts négatifs de notre activité sur l’environnement, mais nous allons développer une méthodologie pour calculer également les profits liés à notre changement d’approche », précise Marie-Claire Daveu, directrice développement durable du groupe.
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