Derrière la rentabilité à court terme (notamment les taxes perçues par l’Egypte), se cachent des impacts écologiques dont les effets seront visibles à long terme.
900 invertébrées, espèces unicellulaires, algues, poissons, sont présents en Méditerranée, en provenance directe de la mer Rouge. Les lacs Amers, véritables barrières physiologiques, modéraient leur passage, mais le premier élargissement du canal de Suez dans les années 50 a fait sauter ce verrou naturel.
Espèces lessepsiennes
Bien identifiées, ces espèces tirent leur nom du vicomte français Ferdinand de Lesseps,architecte du Canal (1859-1869). Cantonnées dans le bassin oriental de la Méditerranée (Chypre, Liban, Turquie), les espèces lessepsiennes ont petit à petit progressé vers la Grèce, l’Italie, la Corse, l’Algérie. Est-ce un problème ?
Consommation interdite
Plus dangereux, et déjà responsables de décès, le poisson-ballon à bandes argentées (Lagocephalus sceleratus) et le poisson-pierre (Synanceia verrucosa).
Si en Mer Rouge, plongeurs et pêcheurs savent qu’il ne faut pas toucher ces animaux, « il faudra inculquer des réflexes aux habitants de Méditerranée, qui vont devoir apprendre à les reconnaître », explique Patrice Francour, du laboratoire Ecomers et co-auteur pour l’UICN d’un guide de bonnes pratiques pour lutter contre les espèces envahissantes.
Climat
L’augmentation de la salinité (42 gr/l en mer Rouge, contre 36-38gr/l en Méditerranée) et l’augmentation de la température ont été constatées par les scientifiques. Un phénomène qui s’est intensifié par le non-déversement des eaux douces en Turquie et Grèce (construction de barrages pour retenir les eaux de pluie).
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