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Association des acteurs de la Responsabilité Sociétale

Environnement : au-delà du blabla, l’industrie investit

Environnement blablaD’après l’INSEE, les dépenses annuelles d’investissement et d’études engagées par les établissements de l’industrie manufacturière de 100 salariés ou plus pour limiter l’impact de leur activité sur l’environnement sont, grosso modo, au même niveau aujourd’hui qu’elles étaient en 2002 : 900 millions d’euros contre 700 alors.

Et ces investissements sont concentrés : 10% des entreprises portent les trois-quarts des efforts.

Pourtant, la communication sur les efforts en matière d’environnement a, quant à elle, fortement progressé ces dix dernières années. Selon l’Institut de la Responsabilité Sociétale et Environnementale des entreprises, ce sont quelque 6 à 7,000 rapports « RSE » qui sont publiés dans le monde chaque année, par autant d’entreprises, tandis que le Global Reporting Initiative recense 20,311 rapports en 2014 sur sa seule base pour 6.633 organisations dans 90 pays, et 320 pour la France.

Les entreprises elles-mêmes sont demandeuses d’obligations de transparence sur leurs efforts environnementaux et sociétaux. Une entreprise sur 10 est même favorable à un reporting en temps réel.

Ça, c’est pour les efforts de communication les plus sérieux. On peut être plus sceptique envers la débauche de communication autour des négociations climat de la COP21 : les sponsors officiels participant au financement de la conférence sur le climat à Paris, présentées comme des « amies du climat », le sont-elles par exemple bien toutes ?

Parmi elles, on trouve Engie (ex GDF Suez), EDF, Renault Nissan, Suez Environnement, Air France, ERDF, Axa, BNP Paribas, Air France, LVMH, ou encore Ikéa.

Le verre est en train de se remplir

Faut-il donc s’en plaindre ? Il y a en vérité matière à trouver de l’espoir derrière ces tendances. Tout d’abord, on notera que les chiffres révélés par l’INSEE montrent une reprise des investissements. Après un pic autour d’1 milliard d’euros par an en 2005 et 2008, le niveau d’aujourd’hui est supérieur à celui de 2009-11, qui avait atteint un plancher de 0,7 milliard au tournant de la crise.

De plus, les dépenses environnementales, relève l’INSEE « sont naturellement plus élevées pour les activités les plus susceptibles d’avoir des impacts sur l’environnement » : chimie, agroalimentaire, métallurgie. Elles augmentent par ailleurs pour l’air et le climat, conformément aux orientations législatives européennes.

Par ailleurs, si les montants globaux n’ont fait – pour l’instant ? – que rejoindre ceux d’il y a 10 ans, on remarquera que ce sont principalement les activités de traitement et d’élimination de la pollution qui n’ont pas repris, tandis que les investissements dans la prévention progressent. Elles représentaient 31% des investissements en 2002, elles atteignent aujourd’hui 39%.

Parmi ces dépenses antipollution, 84% à 90% des dépenses sont pour des investissements en machines ou équipements pour traiter, mesurer ou limiter la pollution. Le reste finance des études pour les investissements antipollution, sur les risques naturels ou sur l’impact de l’activité de l’environnement. Or, ne vaut-il pas mieux investir à éviter un problème, plutôt qu’à le nettoyer ou essayer de le réparer ?

Enfin, tout expert en communication vous dira qu’une communication n’est crédible à terme que si elle reflète des faits. Les entreprises qui ne seraient pas en cohérence avec leurs efforts réels le paieront en termes d’image tôt ou tard. Une mise en cohérence se fera alors.

Mais, au total, l’industrie fait-elle assez ?

Il est clair que l’industrie peut, généralement, faire beaucoup mieux, comme en témoigne le scandale du lobbying ces dernières semaines pour diluer les normes d’émission des véhicules. La résistance au changement a encore de beaux jours devant elle. Les industries compétitives à l’avenir  seront celles qui sauront innover pour réduire leurs besoins en ressources et les coûts environnementaux qu’elles génèrent.

Retrouvez l’intégralité de l’article ICI

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Cette entrée a été publiée le 2 novembre 2015 par dans Etude, et est taguée Environnement.
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