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Association des acteurs de la Responsabilité Sociétale

La France est plutôt en retard dans la lutte contre la corruption

CorruptionCe mercredi, marque la journée internationale de lutte contre la corruption, initiée par les Nations Unies. Un fléau contre lequel le monde de l’entreprise est de plus en en plus engagé, assure Anne Le Rolland, PDG d’ACTE International, expert référent de la lutte anti-corruption.

Qu’est-ce exactement que la corruption?

Anne Le Rolland – Pour donner une définition simple, c’est le fait de donner ou recevoir quelque chose en échange d’un avantage indu. Ce ‘quelque chose’ peut être de l’argent mais aussi n’importe quel élément qui a de la valeur pour la personne à qui on le donne. Comme par exemple un billet pour un match de foot à l’occasion d’une Coupe du monde.

L’avantage indu peut prendre deux formes: une corruption active où l’on demande au corrompu de mener une action en notre faveur (exemple: nous transmettre un dossier d’appel d’offres avant les autres concurrents) et une corruption passive où on demande au corrompu de s’abstenir d’agir (exemple: demander à un contrôleur qualité de ne pas inspecter tous les produits pour lesquels il est mandaté).

Dans les deux cas, l’avantage indu est illégal, illicite, ou de la concurrence déloyale. Dans les pays en développement et en l’absence de gouvernance, elle prend d’abord la forme de petits montants très fréquents et très visibles. Dans nos pays développés où le contexte légal est clair, elle porte sur de très gros montants, pour de gros marchés et est peu visible.

Quels sont les entreprises les plus touchées?

Cela va dépendre du secteur. Mais les plus sensibles sont celles qui œuvrent sur les marchés publics. Plus l’entreprise est en affaire avec les États, plus elle est exposée au risque de corruption. Ces cas sont fréquents et parfois difficiles à contourner. Le phénomène touche aussi les entreprises grandes ou petites présentes à l’international, celles qui exportent ou importent. Dédouanement, taxes, contrôles…sur tous ces maillons de la «supply chain», il y a des risques de corruption.

Les entreprises y sont-elles sensibles?

Les entreprises ont compris qu’il y avait un risque. La loi et les condamnations qui s’en suivent font leur effet. Aujourd’hui, nous avons des entreprises de toute taille qui nous sollicitent pour sensibiliser leurs collaborateurs, mettre en place des outils de prévention, informer leurs clients. Certaines vont même plus loin. Elles se regroupent dans des syndicats professionnels et décident d’adopter la même stratégie de résistance face à la corruption dans les pays où elles opèrent. Autrement dit, elles font front commun pour qu’aucune d’entre elles ne cède à des tentatives de corruption.

Retrouvez l’intégralité de l’article ICI

 

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Cette entrée a été publiée le 9 décembre 2015 par dans Revue de Presse, et est taguée Loyauté des pratiques.
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