Cette semaine, les représentants des gouvernements du monde entier se réunissaient au siège de l’ONU à New York, pour une réunion de haut niveau finalisant l’évaluation des 10 ans du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI+10).
Le SMSI, dont l’origine remonte aux sommets onusiens de Genève (2003) et Tunis (2005), a marqué un tournant dans ce que l’on nomme la gouvernance de l’Internet ; autrement dit la manière dont différentes parties prenantes – gouvernements, société civile, secteur privé, communauté technique – travaillent de façon décentralisée mais coordonnée pour que l’Internet fonctionne et contribue aux objectifs sociétaux.
10 ans plus tard, l’ensemble de cette communauté a été appelé à évaluer l’efficacité de ce système de gouvernance.
Les négociations de ces derniers mois se sont tenues dans un climat particulièrement sensible. En effet, les attentats de Paris en janvier puis novembre ont fait resurgir des questions difficiles.
En filigrane, la question du rôle des gouvernements et leur coopération au niveau international.
Aujourd’hui, l’économie digitale contribue entre 5 et 9% au PIB dans les pays développés, et dans les pays en développement cette contribution est de l’ordre de 15 à 20% chaque année.
Cette tendance montre que l’accès à l’Internet signifie plus qu’une simple réduction du fossé numérique : il s’agit d’une opportunité de réduire les disparités de développement économique et social.
Il s’agit même d’un changement de paradigme : alors qu’il y a dix ans nous parlions de l’importance d’un plus grand accès à l’Internet d’un point de vue technique, aujourd’hui la question devient celle de l’impact des technologies dans le tissu de nos sociétés.
La Société de l’Information n’est plus un « monde séparé », mais bien un élément intrinsèque de nos activités économiques, personnelles et sociales. L’accès à Internet est devenu une opportunité pour exercer des droits essentiels comme l’accès aux soins, l’éducation et l‘égalité des sexes.
Aujourd’hui, il reste à la communauté internationale de prendre la pleine mesure de ce catalyseur pour le progrès économique et social.
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