RSE Lib

Association des acteurs de la Responsabilité Sociétale

L’Intrapreneuriat social bouleverse l’entreprise

Entrepreneur social JeunesIls veulent changer le monde sans changer de boîte. De plus en plus de salariés se lancent dans l’intrapreneuriat social.

Il s’agit de créer une autre activité à but social ou environnemental au sein même de son entreprise. En France, le mouvement connait un succès croissant. C’est un pari gagnant-gagnant, pour les salariés et pour l’entreprise. C’est en tous cas ce que soutiennent ces intrapreneurs que nous avons rencontrés.

L’intrapreneuriat social ? « Je me suis tout de suite dit que c’était pour moi », confie Marion Georges, salariée chez Cegid, une entreprise spécialisée dans les logiciels professionnels. Depuis peu, elle cumule son poste d’ergonome avec celui d’intrapreneuse sociale au sein de la structure de 2 200 salariés.

Il y a un an, quand son directeur général lance un appel à candidatures pour participer à Corporate for change, un programme de formation à l’intrapreneuriat social, elle n’hésite pas une seconde.

Je n’avais pas de projet en tête mais une forte envie d’agir et l’impression d’être capable de pouvoir proposer quelque chose, raconte-t-elle. Avec mon métier, le but est de faciliter la vie des gens, je me suis dit que je pouvais le faire d’une autre manière et ainsi donner encore plus de sens à ce que je fais.

Sauter le pas

L’été dernier, Marion Georges a donc suivi les dix jours de formation du programme Corporate for change.

Puis a continué avec des week-ends de coaching tout au long de l’année. « Ça a été un temps de réflexion intense, de partage d’expérience et de remise en question avec des moments parfois difficiles », s’enthousiasme-t-elle.

Mais le jeu en valait la chandelle. Elle sait désormais vers quoi s’orienter : « je me suis souvenu combien j’avais eu du mal à m’intégrer et à rencontrer des gens quand j’ai été embauchée il y a deux ans. Mon projet va donc s’attacher à créer du lien social entre les salariés ».

Entre-temps, elle a convaincu 9 autres salariés de la rejoindre. Ensemble, ils travaillent sur un programme tourné vers l’international avec des ateliers mêlant salariés français et étrangers. Marion Georges va présenter son projet au comité de direction en mai prochain. Et n’a aucun doute sur l’intérêt de sa démarche :

l’entreprise est gagnante en termes de qualité de vie pour ses salariés, mais aussi de performance car cela correspond à sa stratégie d’internationalisation.

Un tournant dans une carrière

Certes, le concept n’est pas nouveau. L’intrapreunariat fait son apparition dès la fin des années 70 aux États-Unis. Il désigne alors la création d’une nouvelle activité, à l’initiative d’un salarié, au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille. Mais sa version sociale, sociétale ou environnementale n’est apparue que plus tard, dans les années 2000. Et c’est aujourd’hui cette dimension qui séduit.

Il y a 13 ans, Accenture a ainsi fait office de pionnier en lançant l’intraprise sociale ADP (Accenture Development Partnerships). Son parti pris : faire bénéficier les ONG de l’expertise de l’entreprise, à moindre coût. Un pari qui s’est révélé fructueux. Aujourd’hui, la structure est viable économiquement avec une croissance de 10 à 20% par an. Plus de 1000 projets ont été accompagnés et l’équipe se compose désormais de 70 salariés permanents et de 300 consultants ponctuels.

Instaurer un climat favorable au sein de l’entreprise

Un parcours qui a de quoi inspirer les nombreux intrapreneurs sociaux en herbe. Laure Brouard est l’une des huit salariés à avoir participé au programme Corporate for change en 2015.

Responsable France depuis deux ans pour Runtastic, l’un des leaders des applications sport et bien-être, elle espère pouvoir développer de nombreux projets sociaux au sein de son entreprise qui compte 160 salariés.

Son premier succès : avoir réussi à mobiliser 45 salariés et obtenu le feu vert de la direction pour mettre les compétences de l’entreprise au profit de l’association Singa. Avec comme objectif de réaliser une application d’aide aux réfugiés en un temps record.

C’est l’un des plus beaux accomplissements pour moi, raconte-t-elle,mais aussi pour les autres salariés qui avaient l’impression de se sentir utiles grâce à leurs compétences.

Changer l’ADN de l’entreprise

Pousser les murs, c’est bien là toute la difficulté des intrapreneurs.

Car avant de lancer son projet, il faut souvent convaincre ses collaborateurs et ses dirigeants.

Il faut faire bouger une grosse machine qui a ses règles, ses procédures, ses pratiques, témoigne Jonas Guyot, cofondateur de Corporate for change. Nous aidons justement les salariés qui sont dans cette démarche à se légitimer et à se challenger en leur faisant rencontrer des mentors qui ont réussi, mais aussi d’autres salariés qui comme eux veulent faire bouger les lignes. Nous les outillons pour bien ‘pitcher’ leur projet et éventuellement le prototyper. Et une fois que l’entreprise suit, le potentiel d’impact est très important et le changement d’échelle très rapide.

Retrouvez l’intégralité de l’article ICI

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Gravatar
Logo WordPress.com

Vous commentez à l'aide de votre compte WordPress.com. ( Déconnexion / Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l'aide de votre compte Twitter. ( Déconnexion / Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l'aide de votre compte Facebook. ( Déconnexion / Changer )

Photo Google+

Vous commentez à l'aide de votre compte Google+. ( Déconnexion / Changer )

Annuler

Connexion à %s

Information

Cette entrée a été publiée le 10 mars 2016 par dans Revue de Presse, et est taguée Intrapeneuriat Social, Jeunes diplômés.
Follow RSE Lib on WordPress.com
Suivre

Recevez les nouvelles publications par mail.

Rejoignez 139 autres abonnés

Construisez un site avec WordPress.com
%d blogueurs aiment cette page :