Le reporting extra-financier publié par les grands groupes évolue lentement vers plus de transparence, mais pas sur tous les sujets.
« 2016 sera l’année de l’accélération en matière de RSE », résume Edwige Rey, responsable du département RSE et développement durable chez Mazars, en introduction du 6ème Baromètre « Pratiques et tendances de reporting extra-financier en France ».
De fait, une étape importante semble avoir été franchie.
« Les entreprises sont sorties du reporting « scolaire », avec une réponse standard sur les 42 points demandés par Grenelle 2, pour aller vers des objectifs chiffrés et matérialisés. Elles tendent à intégrer la RSE au cœur de leur business et c’est cela qui est intéressant. On peut attendre de nouveaux changements, l’année prochaine, avec la mise en oeuvre de la directive européenne sur le sujet », précise Edwige Rey.
Premier constat, la très grande majorité des sociétés étudiées (94 %) traitent toujours le reporting extra-financier dans un chapitre dédié à la RSE, mais elles sont de plus en plus nombreuses à adopter une structure par thématique ou bien par enjeu prioritaire.
Ensuite, en termes qualitatifs, Mazars juge que « les méthodologies s’améliorent d’année en année », permettant de produire « des données plus fiables et dans le meilleur des cas de manière plus automatisée ».
Un manque d’objectifs chiffrés
Reste qu’une grande partie des rapports étudiés manque encore d’objectifs chiffrés, comme de calendrier…
Ainsi, alors que la loi Grenelle 2 requiert que « les entreprises publient des informations sur les rémunérations et leur évolution », rares sont les entreprises qui publient des informations quantitatives autres que globales (comme la masse salariale) : seules 27 % des entreprises publient une rémunération annuelle ou mensuelle moyenne et « seules deux entreprises indiquent le rapport entre le premier et le dernier décile », déplore Mazars.
Le progrès viendra peut-être du « reporting intégré » , un concept évoqué cette année par 16 % des sociétés étudiées, contre 12 % en 2014, et seulement 5 % en 2013 .
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