Parmi les 5000 premières entreprises cotées dans le monde, seules 3% seulement rapportent sur les 7 indicateurs de base sélectionnés par Corporate Knights, auteur d’une étude récente.
Le comptage est un peu étroit car il y a plus de 5000 rapports inventoriés par la GRI mais leur qualité est assurément très inégale. Ce comptage appelle la question suivante :
Est-ce que la volonté d’affichage RSE, qui avance lentement, est aujourd’hui plutôt poussée par la gouvernance, les grandes directions ou le management des entreprises ?
La réponse issue de l’observation professionnelle des communautés engagées et des entreprises pionnières qui tirent le sujet depuis dix ans est claire : la RSE avance grâce aux managers de terrain. Ce sont ces « fantassins de la RSE » qui auront apporté une démarche technique crédible et solide sur laquelle les meilleures entreprises fondent aujourd’hui leurs preuves d’engagement, même si elles sont souvent loin encore des attentes des parties prenantes et des exigences du contexte.
Mais les managers de terrain ne peuvent agir seuls. Les plus avancés bénéficient du soutien incontournable de leur gouvernance, au niveau des N° 1. C’est le schéma le plus efficace. Rien ne remplace l’impulsion des présidents. D’autant qu’il leur manque souvent celle des directions générales, encore difficiles à convaincre, pour ne pas parler de l’atermoiement et de la distance regrettable des directions financières et des directions d’achat, parfois des DRH qui ressentent trop souvent la RSE comme une contrainte ou une justification inutile.
Oui, la RSE est avant tout une question de culture d’écoute de son environnement humain et d’attention à son contexte sociétal.
Si les directions sont collées à leur marché étroit, il leur faudra trois plus de temps pour s’adapter et les acteurs RSE ne pourront que proposer sans faiblir leurs pas incrémentaux pour bouger…D’autant que la RSE ne bénéficie pas en France de l’appui des IRP, même si certains syndicats et administrateurs salariés commencent à s’en saisir fortement.
Il est temps de reconnaître le mérite et le rôle des « managers responsables » qui changent l’entreprise de l’intérieur et qui la relient au monde en mouvement, des acteurs sociétaux, des nouveaux salariés exigeants, des acteurs institutionnels pressant.
Retrouvez l’intégralité de l’article ICI