Cinq mois avant la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP21), lors de laquelle 195 Etats pourraient adopter le premier accord universel sur le climat, le texte appelle «à prendre des mesures décisives afin de limiter les futures émissions mondiales de gaz à effet de serre ».
Nous soussignés, scientifiques lauréats du prix Nobel, avons rejoint les rives du lac de Constance dans le sud de l’Allemagne afin d’échanger nos points de vue avec de jeunes chercheurs prometteurs qui viennent comme nous du monde entier. Il y a près de soixante ans, ici, à Mainau, une assemblée similaire de lauréats du prix Nobel de sciences a publié une déclaration sur les dangers inhérents à la nouvelle technologie des armes nucléaires — une technologie résultant des avancées dans les sciences fondamentales.
Jusqu’ici, nous sommes parvenus à éviter une guerre nucléaire, même si la menace demeure. Nous pensons que notre monde est aujourd’hui confronté à une autre menace d’une ampleur comparable. Des générations successives de chercheurs ont contribué à créer un monde de plus en plus prospère. Cette prospérité s’est faite au prix d’une augmentation rapide de la consommation des ressources de la planète. En l’absence de maîtrise, notre demande sans cesse croissante en produits alimentaires, en eau et en énergie finira par dépasser la capacité de la terre à satisfaire les besoins de l’humanité, et mènera à une tragédie humaine générale. Déjà, les scientifiques qui étudient le climat de la terre constatent l’impact des activités humaines.
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