Personne ne se lève le matin en se disant « aujourd’hui je vais mal faire mon travail », aimait rappeler Marc Uhalde, sociologue du travail.
« Faire du bon travail », comme l’explique Yves Clot, titulaire de la chaire de psychologie du travail du CNAM, est essentiel pour la santé et détermine notre capacité à nous accomplir dans le travail.
Dans le prolongement de ces constats, j’ai eu le plaisir de réfléchir à la notion de qualité de vie au travail (QVT), dans le cadre des recherches menées par Terra Nova, La Fabrique de l’industrie et le réseau Anact-Aract, dont les résultats sont présentés aujourd’hui dans notre étude conjointe : « La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité ».
Qualité de vie au travail et performance économique sont liées, et les entreprises françaises ont pris du retard sur leurs principaux concurrents européens dans ce domaine.
Quelle est la nature de ce lien ?
Il est complexe, puisque la QVT comme la performance sont des notions comprenant plusieurs dimensions. Il est aussi dynamique. C’est la qualité des interactions entre toutes les parties prenantes de l’entreprise qui crée de la valeur. Cette conviction est à la base des initiatives visant à refonder le management et l’organisation des entreprises en accordant une grande attention à la QVT.
Cette étude vise à répondre à quatre questions :
1. Qu’est-ce que la QVT ?
Le foisonnement des idées et des termes, l’emballement médiatique autour du bonheur au travail et de l’entreprise libérée nécessitaient de mettre de l’ordre dans les concepts. Nous expliquons que la qualité de vie au travail commence par une réflexion concertée sur la qualité du travail. Les salariés ne demandent pas aux entreprises de faire leur bonheur mais d’agir sur ce qu’elles maîtrisent : le travail, son organisation, ses conditions de réalisation.
2. Peut-on démontrer le lien entre QVT et performance ?
Question mille fois débattue… notamment en France où ce thème n’a guère intéressé les chercheurs. Nous y apportons une réponse en remarquant la convergence de toutes les études, notamment européennes, sur le sujet : oui, ce lien existe, même si les critères de qualité et de performance varient et si les causalités peuvent être parfois difficiles à établir, l’attention à la QVT étant souvent associée à d’autres transformations.
3. Si ce lien est avéré, comment le mettre en pratique ?
4. Les modèles d’organisations « responsabilisantes » (lean management, entreprise responsable, entreprise libérée…) sont-ils de vieilles recettes managériales repackagées ?
Retrouvez l’intégralité de l’article ICI
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pour créer un milieu de travail sain, attractif et productif, il ne suffit pas seulement d’éviter de créer des conditions de souffrance au travail, il faut aussi développer la qualité de vie au travail, qui permet d’accroître le bien-être et la productivité des salariés et de les fidéliser.
Une démarche de qualité de vie de travail, initiée par un projet participatif et collaboratif, évaluée par des indicateurs de suivi des plans d’action, pilotée par un well-being manager, permet le développement de l’attractivité de l’entreprise, l’amélioration de la créativité, de l’engagement, de la motivation professionnelle et de la fidélisation des salariés, tout autant que la réduction des effets destructeurs et pathogènes du stress au travail et la diminution de l’absentéisme : » L’amélioration de la qualité de vie au travail » : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=472
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